Origines de Shiatsu

Les origines du Shiatsu

Le Shiatsu est d’origine japonaise et sa pratique s’ancre dans la tradition japonaise, même si la méthode elle-même date du début du XXème siècle.

Comme beaucoup d’autres disciplines japonaises, les méthodes de massage furent importées de Chine dans l’antiquité.

La médecine traditionnelle chinoise fut introduite au Japon au 1er et 2ème siècle après J.C. à partir de deux traités fondamentaux.

Les deux traités fondamentaux

YI-KING de FOU-HI

Qui présente la théorie du YIN et du YANG ainsi que la théorie des cinq éléments.

Le MEI-KING de HOUANG-TI

Qui se divise en deux volumes :

  • Le SOU-WEN, traité général de physiologie et de pathologie.
  • Le LING-CHOU qui présente le système des méridiens ainsi que l’acupuncture et dans lequel le massage est déjà considéré comme un traitement important.

Au fil des siècles, l’ancien massage chinois à visée médicale (Amma) devient au Japon une pratique populaire qui perd alors une partie de ses objectifs thérapeutiques. Comme les techniques manuelles restèrent constamment employées à titre de complément de l’acupuncture, en particulier pour le diagnostic, l’Ampuku ou palpation abdominale est réputé à ce titre.

L’Amma a disparu presque complètement pendant la période d’EDO (1603-1867) lorsque le gouvernement de l’époque en réserva la pratique aux aveugles.

Depuis les époques les plus reculées de l’antiquité, l’homme aurait su masser les zones raides et douloureuses du corps. Au fil des siècles, en extrême orient, s’élabore un système de lignes et de points énergétiques. L’acupuncture aussi bien que le Shiatsu repose sur cet antique système médical.

SHI signifie « doigts, extrémités » et ATSU est la racine du verbe « presser ». Le Shiatsu consiste donc à faire des pressions sur des zones spécifiques du corps, celles-ci pouvant être exercées avec différentes parties de la main (doigts, paume, pouce…).

La reconnaissance du Shiatsu en tant que thérapie sérieuse remonte à environ 70 ans. En effet, devant le succès populaire de cette forme de thérapie, on a demandé aux médecins japonais d’étudier l’acupressure dans le but de comprendre et de se familiariser avec la structure du corps humain et son fonctionnement en termes de méridiens.

L’entraînement de ces médecins à ce type de thérapie manuelle, leur a permis d’établir des diagnostics précis et de localiser facilement, pour les traitements, les « Tsubos » ou points d’acupuncture. Aujourd’hui, le shiatsu est reconnu au Japon comme une forme légitime de thérapie. Le gouvernement suivant dit de MEIJI (1868-1912) s’ouvrit largement aux pays occidentaux et importa la médecine moderne au détriment de la médecine traditionnelle qui ne survécut que dans quelques cercles d’initiés.

C’est le peuple qui perpétua et développa la pratique du massage comme une tradition familiale. Dans les années 1910-1920, le massage occidental et l’ostéopathie furent accueillis au Japon et associés aux quelques 300 méthodes populaires de soin qui s’étaient développées parallèlement à la médecine officielle.

Dans les années 30, l’une de ces méthodes, le Shiatsu, qui s’inspira de toutes ces influences, était déjà assez connu. Le premier ouvrage présentant le Shiatsu est le AKA HON de TAKICHI TSUKITA (1925) ou les secrets des soins pratiques pour la famille. Après la seconde guerre mondiale, de 1947 à 1955, toutes les pratiques populaires furent examinées en vue d’établir une réglementation : seul le Shiatsu fut reconnu et officialisé.

Il existe actuellement de nombreuses écoles de Shiatsu (Koho Shiatsu, Zen Shiatsu, Shiatsu Yin), mais la méthode de base reste celle de la NIPPON SHIATSU SCHOOL fondée en 1940 par Toru Namikoshi. Plusieurs dizaines de milliers de praticiens Shiatsu exercent actuellement au Japon parallèlement à la médecine occidentale. Ils sont reconnus particulièrement efficaces pour le traitement des maladies chroniques et des douleurs articulaires.

Déjà en 1927, F. TADA écrivait dans l’AMPUKU ZUKAI : « des pressions systématiques sur le corps entier active le KI (l’énergie) qui stagne, arrange les fonctions organiques, harmonise l’estomac et les intestins, fait circuler le sang, débloque les articulations, assouplit les muscles, rend la peau douce, augmente l’appétit, facilite l’émission des selles et accroît l’énergie ».

La définition d’une pathologie en MTC est un déséquilibre énergétique entre le Yin et le Yang. À partir de là, on définit une stratégie de rétablissement des énergies en agissant sur les méridiens et les points Tsubo (ou points d’acupuncture). La prise de pouls permet d’établir un bilan énergétique des Yin par rapport aux Yang, des éléments (ou loges) entres eux et au sein d’une même loge. Ceci nous permet de mettre en place une stratégie (katas, méridiens, moxibustion…) afin de rétablir cet équilibre énergétique et donc de traiter les pathologies qui pourraient en résulter. Un point important est l’observation (Bo Shin) ; avant même de faire un bilan E , l’observation nous donne une multitude d’informations sur la personne : comment elle respire, comment elle s’exprime, sa taille, son poids, sa couleur de peau, son regard, sa tendance plutôt Yin ou plutôt Yang.

La moxibustion se sert du principe de chaleur pour stimuler des points d’acupuncture, pour chasser le froid, et l’humidité du corps. Les « cigares » de moxa, sont généralement fabriqués avec de l’armoise, plante de la famille des Astéracées.

En Chine, sous forme de moxibustion l’armoise sert à réchauffer et désobstruer les méridiens d’acupuncture.

Elle active la circulation sanguine, rétablit l’énergie vitale, évacue l’humidité et chasse le froid.

La moxibustion est utile dans le traitement de la périarthrite scapulo-humérale, la fatigue, le diabète, l’arthrose cervicale, la névralgie rhumatoïde, les crises de goutte, l’insomnie, la ménopause, la lombalgie, la douleur du genou d’origine rhumatismale. 

La moxibustion peut traiter également le torticolis, les maladies de l’estomac, la diarrhée, les règles irrégulières, ou douloureuses, l’insomnie, la stérilité, féminine, et masculine.

La philosophie

On s’occupe du corps quand il va bien, et de ce fait il va toujours bien et son système immunitaire très performant permet de faire face aux attaques extérieures ( climat, saisons, environnement ; stress, virus , fatigues…)